Dans l’imaginaire collectif, le Centre-du-Québec et son secteur bioalimentaire sont étroitement associés à la canneberge. On y accole également l’image des troupeaux de chèvres qui occupent une partie du territoire.
Rien de plus naturel, puisque cette région compte près de 80 % des producteurs de canneberges ainsi que le plus grand nombre d’éleveurs caprins au Québec. Mais avec une superficie d’un peu plus de 6 900 km2, dont 93 % sont zonés agricoles, le Centre-du-Québec, c’est bien plus que cela!
Plus de 3 000 exploitations agricoles ainsi qu’une centaine d’entreprises de transformation y sont actives. Si bon nombre d’entre elles se spécialisent dans la production laitière ou fruitière, les productions porcine, avicole et de grains forment le tableau agroalimentaire. Et c’est sans oublier l’expertise en transformation des produits de l’érable, des fromages fins et des alcools.
Bénéficiant d’un climat tempéré et de sols fertiles, le Centre-du-Québec est une importante région agricole qui génère des revenus bruts de 1,4 million de dollars.
En outre, les produits de plus de 800 entreprises centricoises sont vendus sur les marchés de proximité, entre autres en autocueillette, au kiosque à la ferme ou encore dans les marchés publics.
La présence de deux établissements voués à l’enseignement agricole constitue un levier pour former la relève. L’École d’agriculture de Nicolet et l’Institut national d’agriculture biologique du Cégep de Victoriaville participent à la transmission du savoir agricole ainsi qu’à la formation de la main-d’œuvre qui épaulera les producteurs engagés du Centre-du-Québec.
Pour le grand public, l’Estrie évoque sans doute d’emblée des souvenirs bucoliques à parcourir ses vallons en quête de plaisirs épicuriens.
Ce territoire se distingue assurément par son agrotourisme qui, en plus de jouir d’un cadre naturel exceptionnel, repose sur le savoir-faire de près de 2 800 exploitations agricoles. Quelque 40 % d’entre elles commercialisent leurs produits en circuits courts : on peut penser à l’autocueillette, à l’agriculture soutenue par la communauté ou encore aux kiosques à la ferme ou hors ferme, comme les marchés publics. Ces exploitations viennent compléter les activités des 140 entreprises de transformation présentes sur le territoire.
Pionnière de l’agriculture biologique au Québec, l’Estrie compte plus de 350 entreprises détenant une certification.
Avec près de 70 % d’espaces agricoles, les paysages vallonnés de l’Estrie se démarquent par leur forte concentration d’entreprises d’arbres de Noël et d’aquaculture. On les remarque aussi pour leurs productions acéricoles, ovines et de bovins de boucherie. L’Estrie est également la principale région québécoise pour la production de lait de brebis, tant en termes de nombre d’entreprises qu’en termes de volume de lait produit.
Au Québec, elle occupe le cinquième rang en ce qui concerne les recettes agricoles, celles-ci totalisant 702 millions de dollars.
Les partenaires bioalimentaires de la région sont engagés et dynamiques, et bénéficient de l’apport d’un centre de recherche et de deux universités. Ils s’affairent à mettre en œuvre deux filières pour soutenir le développement de la région : la filière acéricole ainsi que la filière des plantes fourragères pérennes et de l’agriculture régénératrice.
La concertation établie entre les différents intervenants donne naissance à des projets innovants adaptés aux besoins du milieu. C’est un gage pour l’avenir du secteur bioalimentaire estrien.
Située à mi-chemin entre les deux principales villes du Québec, la Mauricie a su tirer parti de sa position géographique pour assurer le développement de son secteur agroalimentaire.
De plus, elle jouit de sols fertiles, d’un climat tempéré et d’une proximité enviable avec la rivière Saint-Maurice et le fleuve Saint-Laurent.
Son territoire recense un grand nombre de productions animales, sources de fierté pour la région puisqu’elles génèrent près de 60 % des 380 millions de dollars de revenus agricoles. Les activités de son secteur acéricole méritent également d’être soulignées, du fait qu’elles concernent plus de 160 entreprises.
Au total, ce sont plus de 950 entreprises agricoles et environ 80 entreprises de transformation qui contribuent à la vitalité du secteur agroalimentaire mauricien. Plusieurs événements permettent d’ailleurs aux consommateurs de se familiariser avec les créateurs de saveurs de la région. Le rapprochement entre producteurs et consommateurs est aussi favorisé grâce au développement d’une agriculture de proximité par plus de 300 fermes.
Les différents intervenants du secteur s’assurent de faire de la place à la relève agricole et agroalimentaire. On le constate notamment par la présence de deux incubateurs agroalimentaires et d’un incubateur agricole. Sans compter le service d’accompagnement entièrement consacré au transfert d’entreprises agricoles et à la relève. Tout est en place pour favoriser la pérennité du secteur.
On le sent sur le terrain, la Mauricie rassemble des producteurs fiers de promouvoir leurs produits et engagés à améliorer leurs pratiques agroenvironnementales. Et son secteur agricole est véritablement un agent mobilisateur qui met les efforts pour célébrer ses producteurs et ses artisans.